Les échinacées sont des plantes médicinales de la Famille des Asteraceae et de la Tribu des Heliantheae. Le genre Echinacea comprend 9 espèces connues, toutes mellifères. L’ethnobotanique de l’Echinaceae ne peut être que fragmentaire dans la mesure où les premières études ne furent réalisées que lorsque les peuples Indiens furent relégués dans les réserves. Cependant, ce que l’on connaît de ses usages dans les différents peuples Indiens permet d’affirmer que ce fut une des plantes majeures de la pharmacopée amérindienne : une panacée soulageant aussi bien les rhumes que les cancers. Les peuples Omaha-Ponca utilisaient l’Echinacea angustifolia pour de multiples disharmonies : maux de dent, migraines, humeurs des chevaux, morsures de serpents et autres insectes venimeux, brûlures. Le peuple Oglala Dakota utilisaient les racines d’Echinacea pallia pour les maux de dents et les refroidissements. Chez le peuple Hidatsu, les guerriers mâchaient un petit morceau de racine d’Echinacea pallida comme stimulant lorsqu’ils voyageaient de nuit. Le peuple Cheyenne utilisait des infusions de feuilles et de racines d’Echinacea pallida pour les inflammations de la bouche, des gencives et de la gorge. Il utilisait également une infusion de racine pour soigner les rhumatismes, l’arthrite et la variole. Le peuple Crow l’utilisait pour les refroidissements et les coliques. Le peuple Meskwaki utilisait les racines pour les crampes d’estomac, l’eczéma. Le peuple Sioux utilisait les racines fraîches d’Echinacea augustofolia pour les morsures de serpents, l’hydrophobe et les septicémies. Le peuple Delaware utilisait Echinacea purpurea pour les maladies vénériennes. Hartwell, en 1969, faisait référence aux registres de l’Institut National du Cancer, met en valeur que les peuples Indiens utilisaient Echinacea pallida et Echinacea purpurea pour soigner avec succès de nombreux cas de cancer du sein.