La cameline, Camelina sativa, appartient à la Famille des Brassicacées. Native des régions d’Europe et d’Asie centrale, elle accompagne l’Homme depuis des milliers d’années. De nombreux vestiges archéologiques attestent de sa présence pendant la période néolithique en Europe centrale et de son exploitation pendant au moins 3000 ans pour l’huile contenue dans ses graines. Cette plante herbacée annuelle, de 40 à 80 cm de hauteur, offre des fleurs mellifères réunies en grappes terminales. Traditionnellement, la cameline s’employait dans de multiples domaines, ses pailles s’utilisaient pour les toits de chaume, pour chauffer les fours ou pour fabriquer des balais. Ses graines, très riches, comptent de 30 à 49 % d’huile, de 24 à 31 % de protéines, un excellent rapport oméga 6/oméga 3, ainsi qu’une bonne proportion de tocophérols, de phytostérols et de composés phénoliques. Cette huile était autrefois mise à profit pour des usages domestiques comme l’éclairage, la production de savon, de peinture ou encore de vernis.
Outre ces usages, la cameline représente un remarquable engrais vert. Son système racinaire très développé, formé d’un puissant pivot, décompacte la terre. Laissée sur place en fin de cycle ou coupée et utilisée en paillis organique, elle procure des éléments nutritifs aux autres cultures au cours de sa décomposition.