Artemisia
Chaque année le paludisme, ou malaria, tue entre cinq cent mille et un million de personnes. La moitié de l’humanité vit en zone impactée par ce fléau et deux cents à cinq cents millions de personnes sont infectées par an. En plus de semer la mort et d’infliger aux survivants de terribles retards neurologiques, les conséquences socioéconomiques sont lourdes. Les médicaments antipaludéens, en plus de provoquer de problématiques effets secondaires et d’être trop chers pour la plupart des malades, développent des mécanismes de résistance chez le parasite.
Pourtant, une plante connue depuis des millénaires en Chine, et localement en Afrique, soigne ce mal : Artemisia annua. Prise en tisane, elle guérit à 98 % et interrompt le cycle infernal de la transmission. Le Dr Lucile Cornet-Vernet, orthodontiste à Paris, en entend parler un jour de 2012 par ses amis Alexandre et Sonia Poussin, sauvés du paludisme par cette armoise. Elle décide alors de faire de l’étude et de la dissémination de l’Artemisia le combat de sa vie. C’est cette incroyable aventure médicale d’une David en jupon contre le Goliath de la pharmacie et des organismes mondiaux que présente ce récit.
Le chemin est long et ardu jusqu’à l’élimination totale du paludisme, mais la nouvelle de l’efficacité curative de ce remède naturel se répand parmi les patients comme une traînée de poudre. Lucile Cornet-Vernet, s’appuyant sur des études scientifiques sérieuses et sur l’association qu’elle a créée, la Maison de l’Artemisia, est en train de prouver au monde que le pouvoir des plantes est le plus fort pour vaincre cette maladie.
Lucile Cornet-Vernet et Laurence Couquiaud — Éditions Actes Sud — 192 pages